Nefertiti 2 in french. (violence, gore)

Elle s’éloigna de Marco et Néfertiti, et passa à proximité de son valet, qui gémissait sans pouvoir se relever. Elle le saisit par le cou et le souleva du sol comme une plume. Elle vit son genou ensanglanté et une fracture ouverte du poignet droit.
– Minable, je ne sais pas ce qui me retient de…
Elle sembla hésiter un instant puis le lâcha. Il tomba à ses pieds. L’homme regarda effrayé ces armes destructrices plantées devant lui, puis son regard remonta le long des cuisses musclées jusqu’à l’entrejambe à peine voilé par un string argenté qui disparaissait entre deux fesses musculeuses.
– Le chirurgien va arranger ça. Tu as de la chance, imbécile
– Oh merci déesse, merci de m’épargner
Marco eut un haut-le-cœur en entendant cela. Cet homme avait accepté que sa propre vie soit dévaluée au point de ne dépendre que d’un instant de caprice d’une femme capable de le tuer d’un simple mouvement du poignet ou de la cheville, comme on écrase un insecte, sans presque s’en rendre compte. Il savait que Néfertiti, à coté de lui, pouvait en faire de même. Elle l’avait certainement déjà fait. Qui pouvait dire combien son corps de rêve avait volé de vies humaines comme ça, juste pour le plaisir instantané d’une domination absolue et définitive. Alors que Cléo sortait à un bout de la pièce, Néfertiti l’entrainait vers l’autre extrémité pour rejoindre le sas.
Moins de dix minutes plus tard, Cléo les rejoignit. Elle portait une veste de cuir rouge sombre ouverte sur une sorte de brassière en cuir noir, une mini jupe en cuir rouge, des bas noirs à fine résille et des sandales à talon aiguilles. Sa tenue découvrait des abdominaux en tablette de chocolat, la mini jupe découvrait la plus grande partie des cuisses dont les muscles saillaient aux mouvements. Néfertiti  avait remis sa tenue noire et ses cuissardes. Elle semblait agacée :
– T’as rien de plus discret ?
– Oh t’es jamais contente
Le sas s’ouvrit et le trio se retrouva dans le bureau de Vaud. Celui-ci caressait un porte document posé sur son bureau en les attendant. Leur arrivée sembla le tirer d’une rêverie.
– Ah monsieur Muneaux ! Vous avez fait connaissance avec Cléo, je vois. Bien. Voici le porte document que vous remettrez à Lausanne à mon ami Jean Tinguely. Vous lui transmettrez mes meilleurs sentiments. Bon voyage !
Les deux filles escortèrent Marco jusqu’à la porte, Cléo sortit avec lui tandis que Néfertiti restait dans le bureau directorial. Quand la porte fut refermée, elle s’adressa à Vaud
– Vous croyez qu’il pourra, monsieur ?
– Enfin Néfertiti ! Cléo pourra ! N’a-t-elle pas toujours pu ?
– Vous avez raison, monsieur
Cléo et Marco n’échangèrent pas un mot pendant le trajet en taxi jusqu’à la gare de Lyon. Ils entrèrent dans le bâtiment bruyant et se dirigèrent directement vers le quai du TGV pour Lausanne. Comme il n’était pas encore à quai, ils décidèrent de boire un café au bar de la gare. Marco posa le porte document sur la table devant lui, et se mit à regarder les passagers affairés qui traversaient le hall. Il ne prêta pas attention à deux hommes d’apparence anodine qui discutaient devant la terrasse. Ils tournaient le dos et semblaient attendre leur train. Tout à coup l’un d’eux se retourna et d’un geste preste saisit le porte document et s’enfuit en courant. Son acolyte le suivit. Cléo réagit immédiatement et s’élança à leur poursuite. Nul doute qu’avec sa capacité physique elle allait les rattraper facilement. Au milieu du hall, elle trébucha et s’arrêta. Marco la vit lever une jambe et retirer sa chaussure, qu’elle examina un instant : le talon s’était brisé. Tout en retirant l’autre sandale, elle froissa la première dans sa main comme une vulgaire feuille de papier, l’écrasant complètement dans son poing fermé. Lorsqu’elle ouvrit la main, c’est une boule de cuir compactée qui tomba par terre. Elle se remit à courir dans la direction des fuyards.
Elle arriva devant l’ascenseur du parking au moment ou les portes de celui-ci se refermaient. De rage, elle donna un coup de poing qui déforma l’un des panneaux de métal. Plaçant ses mains entre les deux portes, elle tira, ouvrant du coup les portes coulissantes et brisant le mécanisme qui tentait futilement  de les maintenir fermées contre sa force surhumaine.  Cléo se laissa glisser jusqu’au toit de la cabine et arracha la trappe d’accès. Elle pénétra dans l’ascenseur au moment ou les deux hommes en sortaient. Ils se dirigèrent en courant vers une Mercédès et démarrèrent en faisant crisser les pneus.
Cléo bondit d’auto en auto, pour se placer devant la Mercédès qui devait faire le tour de l’étage pour rejoindre la rampe de sortie. Ses pieds uniquement vêtus de ses bas résille laissaient es impacts sur les capots et les toits des autos stationnées. Marco, qui els avait rejoint regardait ahuri les suspensions s’affaisser au passage de Cléo et se demandait quel pouvait être son poids. Il pensa qu’elle devait être très lourde à en juger par l’amplitude des mouvements des voitures sur lesquelles elle marchait.
Elle se retrouva rapidement en face de la Mercedes qui accélérait sur elle. Au lieu e s’écarter, elle bondit lançant son pied droit en avant. Sa jambe traversa le pare-brise et atteint le visage du conducteur. Cléo sentit des os se broyer sous son pied. La voiture fit encore quelques mètres en zigzagant puis heurta un pilier et s’arrêta. Le conducteur ne bougeait plus. Le passager tenta de s’échapper, mais Cléo roula sur le capot et donna un violent coup de pied dans la portière qui s’ouvrait. Sous l’impact, la portière fut pliée en deux, et l’homme fut coincé contre la carrosserie. Sans le laisser reprendre son souffle, Cléo le souleva par le cou et l’entrejambe au dessus de sa tête :
– Qui vous envoie ?
– …
– Réponds vite ou je te casse en deux ?
– Je….je sais pas…on…on devait donner le truc ici….dans le park….
– A qui bon dieu ?
– Je sais pas
Au même moment, à l’autre bout du parking, une grosse BMW aux vitres fumées disparaissait. Cléo rapprocha ses bras au dessus de sa tête, pliant littéralement l’homme en deux. Elle continua lorsqu’elle sentit une résistance, brisant la colonne vertébrale de l’homme dans un long craquement qui fut couvert par un hurlement de sa victime. Lorsqu’elle laissa tomber le corps, sa nuque touchait ses fesses. Au niveau de l’abdomen, le sang qui tachait rapidement la chemise blanche indiquait que les muscles de son ventre avaient été déchirés. Elle jeta un coup d’œil au conducteur : son pied lui avait d’abord à moitié écrasé le crane contre l’appui tête, puis quand celui-ci avait cédé, le cou s’était brisé. Son visage n’était qu’une masse sanguinolente.
Cléo récupéra le porte document et prenant Marco par la main le traina derrière elle comme un enfant. Ils sortirent du parking et s’engouffrèrent dans un taxi
– Avenue de l’Opéra, s’il vous plait !
Elle se fit arrêter devant la boutique Repetto, d’où elle ressortit dix minutes plus tard avec à ses pieds une paire de ballerines de cuir noir agrémentées d’un ruban de satin qu’elle avait croisé sur ses jambes.
– Si on doit encore courir…
Dit-elle à Marco avec un clin d’œil.
Elle se dirigea ensuite vers le marché Saint Honoré, trainant toujours à sa suite Marco. Elle s’arrêta à la concession Audi et regarda les modèles exposés. Après être montée dans une grosse A8, elle opta pour une TT décapotable. Dix minutes plus tard, les plaques étaient mises, et le petit  cabriolet s’élançait dans la circulation vers la rue de Rivoli. Le vendeur n’en n’était toujours pas revenu !