Sylvie – deuxième chapitre

Chapitre 2 – Premiers pas.

Trois semaines avaient filé. Déjà… Luc reviendrait demain de son déplacement aux Émirats.
Elle lui avait promis une surprise pour son retour. Le petit chéri ne serait pas déçu !
Face à l'une des immenses glaces de la salle de gym elle replie ses bras pour en enfler les biceps. Françoise qui s'entraînait avec elle et qui lui avait prodigué de précieux conseils à ses tout débuts laissa fuser un long sifflet admiratif.
Jamais je n'aurais cru qu'on puisse obtenir de tels résultats en si peu de temps. Tu es très douée…
Merci ! Répondit Sylvie à ce compliment de connaisseuse.
Elle regarde ce corps qui dans la glace la regarde. Elle le détaille comme on le ferait de quelque objet insolite. Ue oeuvre d'art. C'est vrai que les résultats étaient pour le moins spectaculaires ! Elle joue à faire rouler ses biceps, ravie par leur volume et leur dureté dont beaucoup d'homme de la salle auraient été envieux.
Chérie- souffle Françoise à son oreille – tu vas provoquer une crise d'apoplexie à nos deux admirateurs !
Elle tourna la tête et surprit ceux qu'elles avaient fini par surnommer leurs admirateurs, tant il étaient évident que les deux jeunes hommes éprouvaient pour elles une attirance qu'ils masquaient fort mal.
Au début Sylvie les avait pris pour deux « originaux » qui venaient d'avantage se rincer l'oeil que s'entraîner vraiment. Petits, étriqués ces deux pauvres chétives choses peinaient à manoeuvrer des poids que même au premier jour  Sylvie avait dédaignés.
Face au regard sévère qu'elle leur jeta les deux garçons rougirent jusqu'au cramoisi. Elle éclata de rire puis sous le regard étonné de Françoise se dirigea vers eux.
Dieu ! C'est vrai qu'ils étaient petits et maigrelets ! Elle se sentait un colosse face à eux. Sans doute pourraient elle les rosser d'une seule main sans même qu'ils ne puissent seulement la faire bouger d'un pas.
Cette pensée la fit frissonner de plaisir. Comme elle se sentait belle et forte. Comme elle se sentait puissante et terrible, irrésistible. Jamais elle n'avait éprouvé une telle certitude de tenir son destin d'une poigne irrépressible.
Bonjour, minauda-t-elle- avec une  éxagération affectée,je m'appelle Sylvie. Et vous ?
Heuuuu … Marmotta le premier, le visage dégouttant de sueur.
Bê… Bêla le second dont la bosse du short trahissait un émoi aux limites de la catastrophe.
Et bien Heuuu et Bê, mon amie et moi nous demandions si vous accepteriez de boire un verre avec nous ?
Oh oui ! ne pu se retenir de s'exclamer le premier.
Ooooui , bredouilla le second dont le short ridicule était à présent décoré d'une auréole dénonciatrice.

Heuuu, s'appelait en fait Grégori et Bê Alexandre. Ils parvinrent à le faire savoir à leurs deux
« conquêtes » quand ils eurent enfin recouvré un peu ( un tout petit peu ) d'assurance.
Grégori s'était installé à l'avant de la Clio avec Françoise tandis que Sylvie partageait la banquette arrière avec Alexandre.

…/…