new generation 8 (french)

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    scat
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    hi ! here is the new part of this story. I hope to can write more soon. ::)
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    New generation – part 8

    " Natacha ! … Nous nous connaissons depuis quelques heures, à peine ! "

    " Je te connais, moi … ! " répondit-elle, le coeur serré,  " … je te connais bien ! "

    Je baissai les paupières pour échapper à son regard … Trop tard !

    Ses yeux cristallins avaient projeté dans les miens toute son inquiétude et son émotion. Mes joues pouvaient en témoigner.

    Je repensai à notre rencontre, aux regards que nous avions échangés, aux calins aussi! Un sentiment de culpabilité me submergea par anticipation. Pouvais-je lui briser le coeur? Je me mis à trembler de plus belle.

    Les arbres se mirent à frémir eux aussi. Le vent qui avait patiemment attendu ma réponse jusque là, faisait maintenant tourbillonner les feuilles mortes autour de nous. Je les regardai s'élever en tournoyant, s'entremêler, virevolter sans jamais s'arrêter. Bientôt, les arbres se mirent à défiler devant mes yeux.

    " Alban ?! "

    Au milieu de ce tourbillon, Natacha avait cessé de respirer. De grosse larmes coulaient le long de ses joues, qui prenaient au piège quelques mèches de cheveux collés par le vent. Je passai ma main sur son visage, en silence. Je ne l'avais jamais vue si fragile. Un seul mot de moi pouvait à présent la briser comme une statue de verre.

    " Oui ! Bien sûr ! " répondis-je …" Comment pourrai-je vivre sans toi ? "

    La pauvre éclata en sanglots en me prenant contre elle. Moi, je me sentis incroyablement soulagé, blotti contre ses seins, au chaud, à l'abri du vent entre ses bras musclés.

    Je venais de lui confier ma vie. Qu'importe ! Je savais que je n'aurais jamais à le regretter.

    Elle m'embrassa tendrement et j'essayai de retrouver mon calme en savourant ses délicieux baisers, brûlants et sucrés comme un bon café. Elle se releva en me gardant dans ses bras.

    " Allons-y ! Mon père nous attends."

    Elle me conduisit vers le fond du parc tout en continuant de mouiller ma peau avec le bout de ses lèvres.

    Une imposante bâtisse, invisible depuis la route, se dressait là, au milieu des arbres. Elle ressemblait un peu à la résidence principale mais semblait de construction plus récente et mieux entretenue. Natacha me déposa sur le perron et m'invita à entrer.

    —–

    Quelques instants après, nous accédions à une petite pièce sombre, au fond de laquelle j'aperçu Irina et Adriana.

    Elles étaient tournées vers deux grandes baies vitrées dont je compris tout de suite qu'il s'agissait de miroirs sans teint. En m'approchant, je vis qu'ils donnaient sur une chambre médicalisée où dormaient paisiblement un homme et une femme, dans deux lits distincts, disposés de part et d'autre de la pièce.

    La chambre était spacieuse mais le cadre plutôt spartiate. De chaque côté, outre le lit, étaient disposés une table avec une chaise, une commode pour ranger du linge et divers appareils de musculation pour occuper les patients. Rien d'autre !

    Irina et Adriana qui observaient les deux dormeurs, se levèrent dès qu'elles nous entendirent arriver. Elles s'approchèrent de nous. C'est pourquoi je remarquais immédiatement leurs mouvements brusques et saccadés. Elles étaient anormalement excitées.

    Sans dire un mot, elles se jetèrent sur Natacha, m'ignorant complètement. Elles la saisirent par les poignets et l'entraînèrent dehors. Je regardai Gilles, dépité. Ce dernier fit mine de ne rien voir et au lieu de répondre à mon regard inquisiteur, il maintint la tête en l'air, immobile et silencieux. Tous ses sens étaient en alerte. Je n'osai pas l'interroger.

    Dans le couloir, des chuchotements puis des cris de joie se firent entendre. Le visage  de Gilles s'éclaira et je compris qu'il venait d'avoir la réponse qu'il attendait. Mon ami me tapota sur l'épaule puis me demanda de m'asseoir.

    En même temps, il me tendait une chaise d'un air satisfait. Cela ne trompait personne. Il essayait de ne rien laisser paraître mais il était visiblement très ému. Une petite larme attendait même que j'ai le dos tourné pour s'élancer sur sa joue tremblotante.

    Ce fut lui qui se tourna le premier. Il tira un épais rideau opaque sur les vitres sans teint et introduisit une bande vidéo dans un des nombreux lecteurs qui couvraient une large partie du mur.

    " Regarde çà ! " dit-il, en lançant la vidéo.

    Je reconnu immédiatement la salle médicalisée sur l'écran.

    " C'était ce matin !" commenta Gilles "

    " Oui ! " répondis-je, " la date est affichée sur le coin de l'écran … C'est bizarre ! J'ai l'impression d'avoir déjà vu ce type."

    " Il est couché à côté !" dit Gilles en désignant la salle.

    " Oui, je le sais ! " répondis-je, " mais je l'avais vu avant."

    " Oui ! Dans le journal ! C'est Bertrand Quil, le malade qui a frappé sa femme et qui l'a laissée pour morte dans un caniveau."

    " Ah oui ! Je me souviens de cette histoire ! çà c'est passé la semaine dernière ! D'ailleurs, si je me rappelle bien, sa femme a mystérieusement disparue de l'hôpital …"

    Gilles m'arrêta d'un signe de tête et tira légèrement le rideau. La jeune femme en question, Michelle, dormait paisiblement sur l'autre lit.

    J'interrompis ma conversation car sur la vidéo, l'homme ouvrait péniblement les paupières.

    Pendant un court instant, il scruta le plafond blanc de la chambre puis il se redressa brusquement. L'endroit lui était totalement inconnu.

    " Eh ! … Il y a quelqu'un ? "

    Quelques rapides mouvements de tête lui permirent de se rassurer : il aperçu son épouse de l'autre côté de la chambre. Sa panique se changea instantanément en colère.

    " C'est toi, n'est ce pas ? … C'est toi qui m'as amené ici ! "

    Aucune réponse ne vint. Michelle dormait à poings fermés. Il fronça les sourcils et bondit hors du lit. En trois pas, il traversa la moitié de la pièce et soudain …BLAAAAMMMM !!

    " Aaaarrggghh !! "

    Une vive douleur à l'épaule le stoppa net dans son élan. Il sentit ses jambes partir en avant et se retrouva le cul par terre.

    " Bon sang ! Qu'est ce que çà signifie ? "

    Le coude plaqué contre son flanc, il se frotta l'épaule énergiquement en regardant autour de lui d'un air consterné.

    " une vitre ?? "

    J'interrogeai Gilles du regard. Il répondit avec un grand sourire :

    " Vitre blindée de 5 cm d'épaisseur ! C'est quasiment indestructible. "

    Je regardai de nouveau la vidéo. L'homme, furibond, tambourinait sur la grande vitre qui le séparait de son épouse. Michelle continuait de dormir paisiblement.

    Gilles arrêta la bande.

    " çà suffit pour l'instant. "

    Je ne revins dans cette salle que deux jours plus tard.

    " L'entrainement à l'air de bien se dérouler. Ils progressent vite. " dis-je.

    Gilles continua à feuilleter ses dossiers mais pris la peine de me répondre.

    " Oui ! Tout se déroule comme prévu. "

    " Tant mieux ! "

    Je restais un moment perplexe puis je me hasardais à poser la question qui me rongeait l'esprit :

    " J'ai l'impression qu'elle prend du muscle mais pas lui, n'est-ce-pas ? Même avec un bon entraînement, ce n'est pas normal. Elle a du prendre 10 kg en deux jours ! "

    " C'est vrai ! Elle est en train de devenir une amazone ! "

    " Tu veux dire qu'elle va devenir comme tes filles ? "

    " Exactement ! "

    " Mais, c'est impossible de grossir aussi vite ! "

    Gilles fit un grand sourire.

    " Comme tu dois le savoir, le corps est composé de 80 pour cent d'eau. "

    " Oui ! Oui ! Je sais ! " répondis-je avec impatience.

    " Donc, pour un kilo d'extraits de protéines avalées, il suffit qu'elle boive environ six litres d'eau par jour et son corps construit lentement 5 kg de muscles pendant la nuit. Le litre d'eau restant est utilisé par les fonctions vitales de l'organisme. Tu vois, c'est possible ! Il suffit d'accélerer certaines fonctions, d'en ralentir d'autres et les gênes se chargent du reste ! … Avec un petit coup de pouce, bien sûr ! "

    " Mais … "

    " Chaque chose en son temps ! " interrompis Gilles, et il m'empoigna par le bras pour m'entraîner dehors.

    —–

    une semaine plus tard ! …

    Je montrais du doigt, l'un des deux bancs de developpé couché.

    " Quand ils sont arrivés ici, ils soulevaient tous les deux des barres chargées avec un disque de 5 kg de chaque côté … "

    " Cela fait exactement 35 kg !" interrompit Gilles.

    Je le regardai tout en faisant le calcul mentalement puis je poursuivai :

    " Aujourd'hui, à peine une semaine plus tard, Bertrand soulève une barre chargée à 105 kg sans avoir pris un gramme. Elle … continuai-je … avec des bras qui … Oh! mon D… ! Ils ont quadruplés de volume !? … Et elle soulève à peine 75 kg ?? … Ce n'est pas possible !! "

    Gilles se contenta de sourire.

    Je continuai mon raisonnement, gardant mes yeux rivés sur Michelle :

    " Je ne peux pas y croire ! Regarde-la ! Elle est deux fois plus massive que lui ! Ses muscles sont énormes ! "

    " Primo : Il ne soulève pas 105 kg. " dit Gilles " Secondo : Elle n'est pas énorme. Elle pèse tout juste 110 kg. "

    Je regardai Gilles sans comprendre, le temps pour moi de reprendre ma respiration. Je repris de plus belles :

    " Comment çà, il ne soulève pas 105 kg ?!? Voyons … 25 kg pour la barre, plus 8 disques de 5 kg de chaque côté … çà fait bien 105 kg ? "

    " Ce ne sont pas des disques de 5 kg. Ils sont en aluminium et malgré qu'il y ai écrit 5 kg dessus, ils pèsent seulement 1,5 kg. La barre totalise tout juste 50 kg. "

    Je pointai timidement mon doigt vers Michelle.

    " Et les siens ? "

    " Ils sont en alliage de plomb et de tungstène. Ils pèsent 17,5 kg chacun. "

    " Tu veux dire que … il est persuadé de soulever 105 kg mais en réalité, il en soulève seulement 50 ! "

    " Oui ! "

    " Et elle pense en soulever 75 mais, en fait, en soulève … 200 !!? "

    " C'est çà ! Elle soulève quatre fois plus de poids que lui … "

    Cette fois ci, c'est moi qui interrompit Gilles :

    " Mais, il n'est pas aveugle ! Il doit se douter de quelquechose …Regarde-la ! On dirait Mr Olympia en fille !"

    Gilles éclata de rire. Il visionna une partie de la bande en accéléré et l'arrêta en se tournant vers moi :

    " Ecoute et regarde ! "

    Je reconnu immédiatement la voix de Bertrand. Il venait de se relever du banc et frottait son biceps qu'il maintenait contracté.

    " Tu vois, pauvre conne, çà c'est du vrai biceps ! … du biceps d'homme ! Regarde toi ! Tu est devenue énorme et tu peux à peine soulever 75 kg ! T'as de gros bras mais je suis sûr qu'ils sont mous comme de la guimauve ! … T'es qu'une gonzesse de toutes façons ! "

    Michelle se tenait debout, collée contre son sac de frappe. Elle se recula d'un pas et tout en tapant  sur le sac répondit à son mari :

    " Noon ! Ils ne sont pas mous ! Ils sont durs au contraire ! … "

    Elle continuait à taper dans son sac. Concentrée et appliquée, elle envoyait ses coups, doucement d'abord, puis de plus en plus fort et de plus en plus vite. Le sac oscillait peu mais cela ne semblait pas décourager la jeune femme. Elle poursuivit :

    " … Si tu pouvais t'approcher, tu pourrais les toucher et tu saurais ! "

    " Si je pouvais m'approcher ?? … " répondit Bertrand.

    Il se leva et se dirigea vers un autre sac de frappe, identique à celui de sa femme.

    " … Si je pouvais m'approcher, voilà ce que je te ferai … "

    BLAM ! BLAM ! BLAM !

    Il envoya une série de coups de poings contre son sac, l'envoyant tournoyer autour de son support.

    Je pressai sur le bouton pour arrêter la bande et interrogeai Gilles :

    " Le sac ! … Il est truqué n'est-ce-pas ? "

    Gilles sourit.

    " Les deux sont truqués ! Celui de Bertrand est remplit d'un mélange de sable et de polystyrène.Il pèse 30 kg. Celui de Michelle est remplit de sable uniquement, il pèse environ 300 kg ! Elle serait capable de mettre Tyson K.O. d'un seul coup de poing !"

    " Et si elle frappait son mari ? "

    " Elle le tuerait, certainement … d'un seul coup ! "

    " Je suppose que Natacha s'entraîne avec un sac comme celui de Michelle, n'est-ce-pas ? "

    Gilles sourit :

    " Ne soit pas stupide, Alban ! … Il exploserait au premier coup de poing ! "

    Je regardai avec effroi, Michelle frappant sur son sac.

    Elle avait des muscles énormes. Ses bras étaient gonflés par l'entraînement et huilés par la sueur qui perlait sur sa peau dorée. Les reflets rendaient perceptible la tension dans ses muscles qui témoignaient involontairement de la brutalité des coups qu'elle portait sur le sac. Elle continua un moment puis exténuée, elle s'arrêta pour souffler quelques instants.

    Les bras ballants, elle laissa retomber sa tête contre le sac de frappe. Des gouttes de sueur coulant sur son visage vinrent s'écraser sur le cuir. D'autres, s'aglutinaient sur son menton ou le bout de son nez, pour tomber une à une sur le sol.

    Elle inspira profondément puis en soufflant longuement, elle contracta fortement son torse et ses bras. De grosses veines apparurent qui tiraient sur la peau, mettant en évidence toute la définition de ses muscles. Elle préparait sa dernière attaque.

    Elle poussa le sac d'une main en le maintenant à distance puis décocha un puissant coup de poing. La grosse masse de cuir alla s'écraser contre le mur puis se balança interminablement tandis qu'elle enlevait ses gants.

    Mes yeux restèrent rivés sur le sac où l'impact était encore bien visible, enfoncé sur deux ou trois centimètres. L'empreinte du gant de Michelle marquait le cuir comme un sceau frappant la cire d'une lettre cachetée. Cela semblait signifier: 'Désormais tout est dit.'

    Bertrand n'avait qu'a bien se tenir !

    Gilles posa sa main sur mon épaule et me sorti de ma réflexion.

    " Attends de voir Natacha ! "

    Je le regardai bêtement, ne sachant quoi répondre. Je restai là, les yeux dans le vide, essayant de visualiser Natacha frappant sur le sac de cuir ou l'étreignant entre ses bras musculeux jusqu'à faire craquer toutes les coutures.

    Gilles continua :

    " N'essaie même pas d'imaginer ! "

    Il me tapota de nouveau sur l'épaule et me laissa seul dans la pièce. Comme je n'avais rien à faire là, je décidai de le suivre. Mais à peine m'apprêtai-je à sortir, Natacha poussait la porte pour rentrer.

    … more to come …

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