Un petit conte mythologique

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    marcello90300
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    Les enfants de Penthésilée

    à Louis Chauvet dont l'héroïne des arènes olympiques secouent encore mes rêves les plus  téméraires ;
    et,  à Florence Ghibellini  ( la sportive )  pour l'ensemble de son oeuvre !

    Prologue

    Dérimachéia

    Décembre 1907 – Quelque part en France…

    Dérimachéia s'étire, nue, dans la fraîche lumière de ce matin d'hiver.
    Elle était, de ses sœurs amazones, la plus petite, la plus chétive. A peine mesurait-elle 2m30. Mais pas un homme sur notre terre n'aurait tenu un round face à elle.
    Nous avons fait l'amour toute la nuit ! Enfin… Il serait plus juste de dire qu'elle m'a fait l'amour toute la nuit. Elle m'a aimé comme une amazone aime son amant, son esclave : avec cette tendresse vigoureuse et incontestable dont mon corps ressentait encore tous les assauts pressants!
    Je faisais mine de croire que je pouvais l'inquiéter. Elle faisait semblant de craindre mes attaques. Je saisissais son poignet, l'encerclait de mes bras grêles et tentait d'infléchir son bras puissant. Ou alors, je capturais son cou dans un ridicule 'double nelson '  et, arc bouté contre son dos fantastique l'étranglai en m'enivrant de l'odeur suave de sa féminité.
    Ces jeux n'étaient que prétextes à redécouvrir encore et encore son corps prodigieux.
    Oh ! cette sphère d'acier tiède de ses biceps gavés de force que mes mains rapaces ne pouvaient contenir ! 
    Ah… Mandoliner ses abdominaux taillés par le ciseau de quelque Rodin halluciné ! Les presser, les malaxer les embrasser à pleine bouche goulue !
    Chevaucher sa cuisse tendue, vibrante d'une musculature ciselée. Découvrir sur son dos l'impossible relief d'un mont musculaire que je ne connaissais pas encore !
    Et, tapis au confluent exotique des ses jambes merveilleuses cette promesse moite et terrible d'un inextinguible désir !
    Elle me laissait jouer, ravie, puis s'ébrouait pour me récupérer par la peau du cou et tel un chaton que sa mère remet en place me secouait au bout de son bras tendu.
    Je me voyais si petit, si fragile ! Je me sentais tellement puéril, presque innocent,dans ses bras musclés, contre sa poitrine de titanide que j'en riais de bonheur à travers mes larmes. Pourtant j'osai !  Moi, si craintif, j'osai jusqu'à l'abandon !
    Elle, attendrie par  ma joie admirative, me dorlotait, me bousculait tendrement en chantonnant, provocatrice, des encouragements amusés :
    Ô mon vaillant petit guerrier ! Que de fougue ! Que de courage ! Allez reviens à la charge ô  mortel descendant d'Héraclès !
    Mon sexe battait entre mes cuisses, comme un métronome emballé , une mesure effrénée  qui la fit rire de bon cœur.
    Ah mon terrible petit tyran ! Tu as dégainée la plus sûre de tes armes.
    Elle cueilli entre ses doigts la tige  poussée de mon émoi et la caressa lentement. Puis,  horticultrice méticuleuse guidait le bulbe gonflé de sève vers son jardin le plus fertile.
    Viens… Nul besoin d'armes entre nous : rangeons là donc dans son fourreau !
    ——————————————————————————————————————–
    Elle s'étire. Nue. Et mon sexe se tend encore pour désigner son invincible beauté.
    Ma chérie… Ma toute belle et toute puissante déesse ! Comment avais-je seulement osé vivre sans toi ?

    Je songe alors à cet été, deux ans plus tôt….

    Chapitre un – L'orage

    Août 1905 –  Pyrénnées françaises

    Tout d'un coup le ciel s'était imbibé de lourdes volutes pourpre foncé marbré de noir. Le vent se leva, hennissant sa longue et monotone plainte à travers les arbres. Enfin la déchirure d'un éclair jeta son éclairage blafard que suivit, presque immédiate, la détonation du tonnerre. Le bruit secoua la montagne. Le sol s'ébroua. L'orage éclatait.  Imprévisible, nous surprenant à quelques 1500 mètres d'altitude et loin de tout abri. Je n'avais jamais trop aimé l'orage. Pour être franc j' avais une peur  irraisonnée ,depuis l'enfance, de ce météore aux pétarades 'son et lumière' exagérées. Je sentis mon ventre se nouer , mes mains devenir moites et enfler l'envie urgente de me trouver loin, très loin d'ici. En bref, je commençais à n'en pas mener large.
    C'est alors que 'le grand ' – que 'le snob' et moi avions perdu de vue quelques minutes – nous héla depuis un bouquets de sapins.
    Venez ! Venez vite!
    Sous la pluie à présent compacte et tiède nous précipitâmes nos pas vers notre dégingandé compagnon. Il nous présenta l'entrée étroite dans les rochers de sa large main et nous dit d'un ton théâtral  :
    « Si ces messieurs veulent bien se donner la peine d'entrer ! »
    La spéléologie n'était pas mon fort – Je souffre d'un peu de claustrophobie – mais des deux maux je choisi le moindre.
    Sitôt franchi l'étroite entrée, le boyau s'évasait en un confortable couloir au bout duquel sourdait une étrange lumière bleutée. Le couloir rocheux permettait maintenant de nous déplacer debout. Même l'exagèré mètre quatre-vingt-treize du grand y trouvait toutes ses aises. La lumière aspergeait les parois sur lesquelles on discernait les signes tremblotants d'un étrange alphabet.
    Vendredi marmotta le snob . Cette expression était, selon lui, la version up-date du trop éculé 'mer-credi' . Qu'est-ce que tout cela peut-il bien être ?
    Attendez de voir la suite… répondit Alban (dit le grand). Attendez.
    Le cercle lumineux, là bas, s'agrandissait, se précisait. Il me semblait deviner le ciel.
    Quelque chose clochait pourtant. Le fracas de l'orage retentissait derrière nous, plus terrible que jamais, alors que devant nous, s'installant à chaque pas avec plus de certitude, un ciel lapis-lazuli nous narguait.
    Dites, osai-je, comment ça peut ce faire ? Je veux dire, on a fait quoi, 100, 150 mètres ? C'est impossible. Topologiquement et météorologiquement impossible.
    Un drôle de sourire illumina le visage have du grand. Il nous désigna le cercle de ciel bleu.
    Regardez. Dit il simplement. Gaffe : ça donne dans le vide.
    Prudemment Lionel (dit le snob ) et moi avançâmes vers la lumière.

    L'ouverture donnait sur une falaise vingt ou trente mètres en surplomb d'une vallée verdoyante.
    Merde ! S'oublia le snob
    Pas mieux… Confirmé-je. On est en plein Conan Doyle !

    Chapitre deux – Préparatifs

    Quand enfin l'orage eut épuisé ses derniers pétards. Quand le grondement s'éloigna en un languissant feulement nimbé de lueurs grises nous rejoignîmes le village où nous avions loué un gîte.
    La tête me tournait encore du grandiose et impossible spectacle que nous avions découvert. Sans doute en était il de même pour mes deux amis car nous ne proférâmes pas un mot jusqu'au hameau.
    Quand enfin nous nous installâmes à la grande table de la salle commune face à une chope de bière colossale le grand lança :
    Alors ?
    Peut-être qu'il faudrait avertir les autorités… Hasardai-je.
    Non ! Explosa le grand . L'accès à la vallée nous serait alors interdit. Je veux d'abord voir. Je veux être le premier !
    Nous ne sommes pas des scientifiques… Pas des professionnels …osa alors le snob qui avait remis sa veste et son nœud papillon.
    – A plus forte raison ! Déclama le grand,péremptoire.
    Cette dernière remarque nous laissa pantois et, pour une part, convaincus !

    Demain j'irai acheter en ville tout ce qu'il nous faut. Termina Alban.

    Il le fit et c'est d'un pas que l'impatience rendait alerte que nous repartîmes dans la montagne.
    La lumière des puissantes torches électriques nous permis de mieux voir l'étrange écriture rupestre.
    Çà ressemblait – pour autant que mes restes scolaires soient fiables – à de l'écriture phénicienne et il me sembla même reconnaître, ça et la, quelques embryons de mots.
    Le snob photographia à tour de bras et je crois bien qu'aucun signe n'échappa à sa pugnacité paparazienne.
    Pendant que nous étions à nos occupations photographiques le grand avait déployée une échelle de corde qu'il avait soigneusement amarrée à deux piquets métalliques.
    A qui l'honneur ?
    Mon vertige ( car je souffrais aussi d'agoraphobie ) avait très sérieusement attiédi l'enthousiasme qui jusqu'alors m'embrasait !
    Devant la craintive réticence du snob notre conquistador d'ami s'empara de l'échelle et amorça sa descente vers l'inconnu.
    J'ai entendu, quelque part, que dans ce genre de situation il faut toujours garder au moins deux points de contact avec la parois qu'on gravit. Pas de problème : je devais bien, quant à moi en avoir au moins deux douzaines ! La roche et moi nous ne faisions qu'un. Peut-être même que j'étais plus roche encore que la parois contre laquelle je me plaquais.
    Je fus tellement heureux de toucher enfin le sol que pas un instant je ne voulu imaginer ce que serait le retour par ce même chemin !
    Il faisait doux. De suaves parfum rodaient dans l'air qui caressait la narine jusqu'au délice. Des trilles d'oiseaux fusaient des halliers. La nature, ici, semblait s'essayer au bonheur. Bref et pour résumer comme le fit l'exclamation de Lionel « on se croyait au paradis! »
    Le grand tenait ABSOLUMENT à se baigner dans ce petit lac qu'on apercevait de l'entrée dans la falaise. Une sorte de baptême sans doute.
    Ni Lionnel ni moi n'y voyions d'objection. Et nous voilà donc partis pour le lac.
    Nous n'en n'étions qu'à quelques dizaines de mètres quand nous entendîmes les rires.

    Chapitre trois – Les naïades

    « Non d'arbres mais de colonnades les eaux dormantes s'entouraient.
    Ou de gigantesques naïades, comme des femmes, se miraient »
    Baudelaire – Les rêveries parisiennes .

    Des femmes … Bredouilla Alban.
    Prudemment nous nous approchâmes et, dissimulés par un épais buissons, regardâmes.

    Les deux vers de Baudelaire m'avaient sauté au visage.
    Deux toutes jeunes femmes se baignaient et leurs rires insouciants tintaient comme du cristal. L'eau, prés de la berge, leur arrivait à peine à mi cuisse et nul vêtement n'empêchait d'apprécier leur insolite et splendide nudité.
    Mince, glissa Le grand entre ses dents, ces nanas sont les filles cachées de Schwarzenegger …
    Déconnes pas, le contredit Alban, Schhwartzy aurait l'air d'un avorton à côté d'elles.
    Je me disais sur le moment que ces descriptions étaient sans doute exagérées quand l'une des deux jeunes filles coiffa sa chevelure de jais mouillée du râteau de ses mains. Ce geste déclencha une véritable explosion musculaire. Sa cage thoracique s'évasa, s'enfla comme pour vider l'air de la vallée, ses biceps roulèrent, enflèrent, durcirent comme vers une inévitable explosion et ses épaules projetèrent en avant ses pectoraux formidables que de jeunes seins granitiques parachevaient.
    – Oh merde… Soufflai-je abasourdi.

    Sans doute étais-je le seul homme sur terre ( et peut être ailleurs) qui souffrit de toutes les phobies possibles. Au moins jusqu'alors ne n'avais pas peur des femmes. Cette dernière pseudo certitude s'effritait par grands pans ! Pourtant, derrière cette crainte sourde que provoquait en moi ces deux jeunes filles à la santé trop insolente un sentiment s'insinuait que mon sexe reconnu le premier.

    Une branche craqua sous mon pieds qu'elles entendirent. Avec une vitesse et une agilité surhumaine elle se ruèrent vers la rive. Sans même savoir la cause du bruit les deux jeunes filles avaient réagit sans marque quelconque de peur. Une réaction assez peu féminine… En tout cas sur la terre que je connaissais.
    Avant même que nous songions à réagir les deux filles brunes étaient sur nous. Si elles n'avaient pas eu peur ne nous voyant pas ce n'est certes pas en nous découvrant qu'elles devaient s'inquiéter !
    Toute comparaison avec Schwarzenegger  devenait à présent ridicule !
    Le grand, lui même, tout du bout de son ridicule 1m93 ne parvenait qu'à la poitrine de nos deux gigantesques naïades.
    J'évaluai la taille de ces deux jeunes femmes à un peu plus de 2m30. Leur poids aurait du être un handicap… Elles nous avaient prouvé qu'il n'en n'était rien. Vraiment rien !
    L'idée de nous enfuir nous traversa. Salutaire ! Bien trop tard.  L'une des deux amazones avait capturé mon bras et celui de Lionnel tandis que l'autre ceinturant la taille d'Alban de ses gigantesques mains le souleva à bout de bras devant elle pour le secouer comme une vulgaire poupée de chiffon. Ce jeu amusa la jeune file qui nous avait attrapé Lionnel et moi car sans manifester le moindre effort  elle nous hissa par les poignets à prés  de 2 mètres cinquante du sol pour nous agiter comme quelques chiffon poussiéreux .
    On se débattait. On hurlait. On les suppliait de nous reposer à terre. Tout cela ne faisait qu'attiser la bonne humeur juvéniles de nos deux gaillardes.
    L'une des deux géantes prononça quelques mots auxquels la deuxième donna visiblement son assentiment.
    Elles nous calèrent alors sous leurs bras herculéens, comme autant de ballots de linge sale, et se mirent en marche.

    Chapitre quatre – La nouvelle Cappadoce

    Elles avaient couru. Tous le long de la dizaines de kilomètres que nous avions, ainsi l'estimai-je, parcouru, elles coururernt !
    Certes ni Lionnel ni moi n'étions des « gabarits » mais, tout de même !
    « Quelle humiliation ! » songeai-je alors que mon sexe me faisait mal pressé comme il l'était dans sa prison de mes vêtements.
    Une ville étrange apparut au bout de la piste s'imposant à notre vision à chaque foulée 'ogresque' de nos 'ravissantes ravisseuses'.
                                                            ——————————
    Une ville toute en sphères multicolores que distribuaient de larges allées ourlées d'arbres et de fleurs. Un animal qui ressemblait vaguement à un chien nous accompagna dés l'entrée en feulant étrangement.  Deux femmes, plus grandes encore que nos deux amazones saluèrent notre passage d'une exclamation ou la curiosité le disputait à l'amusement.

    Merde… Soufflai-je à Lionnel dont la tête se balançait à coté de la mienne, comment sont donc leurs hommes ?
    Cette pensée ne m'avait pas encore effleuré et c'est un peu inquiet que je m'attendais à rencontrer un mâle de cette espèce humaine un peu trop vigoureuse.

    J'eus ma réponse immédiatement. L'un d'entre eux sortis d'une sphère dorée, nu (comme semblait devoir l'être tous les habitants de cette ville)  à l'exception d'un mince anneau de métal bizarrement ouvragé  autour de son cou.
    Un homme donc. Tout à fait quelconque. Moins encore que ça car j'estimai sa taille inférieure à mes modestes 168 cm.
    Comment cela pouvait être possible ? Génétiquement possible ?
    Et cet homme nu, après avoir jeté sur nous un regard intrigué, entrepris de faire ce qu'il était venu faire : balayer le pas de porte de la sphère dorée.
    Nous croisâmes d'autres représentant de la gent masculine – Tous construits sur le même gabarit 'raisonnable' que le premier – Tous affublés d'un anneau, de couleurs variées- avant de pénétrer dans une bâtisse plus grande que les autres, construite d'un assemblage multicolore de sphères.

    Chapitre cinq – Penthésilée

    Une vaste salle nous accueillit. L'air y était frais et délicatement parfumé.
    On se serait cru à quelque foire étrange où chacune devait disputer à l'autre le ruban bleu de la femme la  plus musclée possible !
    Et la gagnante était sans aucun doute celle qui vint à notre rencontre d'un pas puissant qui agitait chaque muscle de son impossible anatomie. Elle arborait un diadème qui la désignait comme la reine ou quelque chose d'équivalent – de ce peuple pour moitié athlétique.
    Athlétique ? Je ne pu réprimer un sourire en constatant combien vain était ce mot pour désigner ces femmes. Et, s'agissant de leur reine, ça confinait indéniablement au ridicule. Autant dire que le soleil était tiède !
    Nos ravisseuses consentirent enfin à nous reposer sur nos pieds, dans une position un peu plus digne. Enfin, relativement !
    Nous levâmes alors nos yeux vers la gigantesque reine qui narquoise nous dévisageait.
    Mon Dieu ! J'arrivai à peine à la hauteur du bas de son ventre ! Et un seul de ses bras invraisemblables devait peser plus lourd que moi tout entier !
    D'une pression irrésistible de la main les deux 'petites' géantes nous forcèrent à nous agenouiller devant la femme colossale.
    Elle éclata de rire et prononça quelque phrases dans cet étrange langage qui me faisait penser un peu au grec. C'était visiblement une question qu'elle nous adressait et j' hurlai de douleur quand la main de mon amazone pressa mes trapèzes pour m'intimer à répondre.
    Maladroitement je crachotai quelques phrases rapides dans un sabir fait de français et quelques mots de grec qui m'étaient restés.
    Cette logorrhée plongea les amazones dans une évidente perplexité.
    La reine s'adressa à l'une de ses suivantes – ( ou des ses gardes – Mais qui aurait voulu s'en prendre à cette femme ?)
    Cette dernière partit au petit trop et revint presque aussitôt avec trois exemplaires d' une sorte de casque étrange, témoin d'une technologie avancée pour des créatures qui ignoraient le vêtement !
    D'autorité on nous coiffa des étranges appareils. L'amazone 'technicienne' poussa des bouttons, tourna des molettes , agita trois leviers et un bourdonnement fusa des casques.
    Bien, prononça la reine, me comprenez-vous à présent ?
    …/…

    #70214
    marcello90300
    Participant

    Aïe… Je me rends compte que j evoque un bodybuilder celebre qui devait etre bien jeune en 1905 …
    Vraiment désolé…

    #70215
    Ozzy
    Participant

    c est tellement bien écrit que l on te pardonnera aisément cette petite erreur…
    bravo, ça change un peu des histoires "classiques"!

    #70216
    marcello90300
    Participant

    Merci à toi. Mais décidement la honte est trop grande ; je vais prendre mon katana le plus rouillé, le plus ébréché et trancher dans le vif !
    Bien à toi !

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